Si vous avez lu plusieurs articles de ce blog (ou pire, si vous en êtes un lecteur habituel), sans doute aurez-vous remarqué qu'un mot revient très (trop ?) régulièrement comme un invité perpétuel : je veux bien sûr parler du mot PATAFIX.
Or, la semaine dernière, tandis qu'avec ma collègue et un groupe d'élèves nous passions une bonne cinquantaine de minutes à patafixer les réalisations de nos zapprenants pour la fête des 100 jours, je réalisai que jamais JAMAIS je n'avais rendu dignement hommage sur ce blog à cette matière indéfiniment malléable de couleur jaune (ou bleue, ou blanche...) que l'on nomme la patafix.
C'est pourquoi j'aimerais témoigner aujourd'hui de cet art suprême qu'est
L'ART DE LA PATAFIX
...et quand je dis l'Art, plutôt devrais-je dire les Arts tant les Muses semblent s'être penchées sur le berceau de la patafix, chacun des huit Arts offrant un hommage mérité à cette chose délicieusement zinforme à la teinte safranée.
Vous ne me croyez pas ? Vous pensez que j’exagère ? Tsss... Regardez plutôt !
PREMIER ART : L'ARCHITECTURE
Mais nos zamis belges ont surtout voulu former des générations de zenseignants sur la meilleure façon de disposer les boulettes de patafix sur leur affichage didactique afin d'éviter de faire une boulette et que ledit affichage se décroche.
Bah ouais.
DEUXIÈME ART : LA SCULPTURE
Vous connaissez tous l'expression "pas de bras, pas de patafix", j'imagine ?
Hé bien lorsque je regarde la Vénus de Milo, je ressens de façon glaçante à quel point cela peut foutre les boule(tte)s de ne pas pouvoir patafixer soi-même ses affichages didactiques.
Brrr... Rien que d'y penser...
TROISIÈME ART : LES ARTS VISUELS
Je ne sais pas si c'est une forme d'addiction professionnelle mais j'ai teeeeeellement les boule(tte)s lorsque je suis en rade de patafix alors que je m'étais enfin décidée à
Heureusement Michelange nous apporte par sa peinture un message de foi et d'expérance : il a en effet su saisir ici sur le vif toute la gratitude que l'on peut ressentir pour le collègue qui accepte généreusement de nous dépanner d'un peu de patafix.
QUATRIÈME ART : LA MUSIQUE
...et quelle musique ! Diam's elle-même a rendu un virtuose hommage à la patafix dans sa symphonie son morceau "la boulette".
Ô plaisir divin du façonnage adéquat de la patafix ...rien à redire, c'est juste de la boulette !
CINQUIÈME ART : LA LITTÉRATURE
Enfant déjà, je dévorais avec avidité "l'Odyssée" de Homère mais ce n'est qu'une fois devenue adulte que j'ai pu accéder à la force évocatrice de ce récit (ainsi qu'à son titre intégral).
Depuis, ça me met littéralement en boule(tte) que cette oeuvre soit systématiquement tronquée de ce qui en fait l'ode la plus absolue à nos fêlures humaines. Je dis ça je dis rien.
SIXIÈME ART : LES ARTS DE LA SCÈNE
Ah ça, c'est sûr qu'il ne faut pas avoir une boule(tte) sur l'estomac à l'heure de se lancer dans un périlleux numéro d'équilibriste entre vieille chaise semi-bancale et prise d'appui sur les étagères de la vieille armoire branlante pour réussir à patafixer sa frise numérique au dessus du tableau !
SEPTIÈME ART : LE CINÉMA
Personnellement, je n'ai jamais réussi à regarder en entier ce film d'horreur. Dès le début du film, dans la scène où la boulette en haut à gauche de l'affichage se décolle brusquement du mur et que l'affichage commence à tanguer insidieusement, menaçant à tout instant de se décrocher, je me suis roulée en boule(tte) sous mon siège de cinéma et je me suis forcée à inspirer profondément en me répétant mentalement "ce n'est qu'un film, ce n'est qu'un film..." pour ne pas céder à la panique.
HUITIÈME ART : LA BANDE DESSINÉE
Les travaux des historiens de l'Antiquité gallo-romaine n'admettent aucun doute sur ce point : les druides gaulois vouaient un culte absolu à la Patafix.
C'est bien sûr cette tradition historique qui a inspiré Goscinny et Uderzo à l'heure d'écrire les célèbres zaventures des zirréductibles gaulois qui perdraient la boulette
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