Ah le spectacle de fin d'année... On s'en parle ?
Déjà, quand j'avais le rôle de spectatrice de celui de mes enfants, le sacro-saint jour du spectacle de fin d'année était synonyme pour moi de bousculades pour avoir une "bonne" place, de parents plus occupés à filmer avec leurs téléphones qu'à regarder leur enfant, de problèmes de sono, de larsen dans le micro...
...mais au moins étais-je passive, n'ayant qu'à pousser des "ohhhh" émus et à contenir (parfois difficilement) ma larmichette devant les prouesses inédites de mes petitounes.
Et puis je suis devenue prof, et maintenant, le spectacle de l'école c'est à la fois ma croix et ma bannière.
Ma croix parce que je me passerais bien de solliciter ainsi mes zapprenants à une époque de l'année où maintenir leur concentration relève de la gageure.
Ma bannière aussi parce que pour certains parents, c'est comme si mes compétences professionnelles étaient proportionnelles au succès de l'apparition sur scène de leur progéniture.
En fait, la vraie question c'est :
LE SPECTACLE DE FIN D'ANNEE :
POURQUOIIIIIII TANT DE HAINE ?
Tout commence en fait en salle des maitres quand un enseignant lance le sujet du spectacle de fin d'année au mois de février.
C'est à ce moment là que tu te dis qu'il a l'air bien motivé et que va falloir aussi que tu sois "à la hauteur"... Du coup, tu commences à chercher une idée pour l'apparition sur scène de tes zapprenants.

Au bout de plusieurs semaines à y repenser au milieu de la nuit et à chercher midi à quatorze heures, tu finis (enfin) par trouver une bonne idée.
Du coup, tu laisses vaquer ton imagination vers une chorégraphie entrainante, rythmée et percutante...

...mais vu le déroulement des premières répétitions avec tes zapprenants...

...tu décides d'être plus pragmatique dans tes ambitions...

Les répétitions s'enchainent, inlassablement, avec toujours cette sensation de malaise face au résultat produit...

...et petit à petit, tu deviens de plus en plus "pragmatique" dans les propositions chorégraphiques. Bref, tu simplifies au maaaaax.

Il y a bien sûr tous ces moments où tu aimerais touuuuuut envoyer bouler...

(D'ailleurs, c'est la même chose pour tous les collègues de l'école, à en croire les discussions en salle des maitres)

Mais le jour de la répétition générale, pourtant, tu trouves toujours des raisons d'applaudir ce qui a été fait par les autres classes...

...alors que ta classe, elle, euh...

Petit coup de grâce quand la veille du spectacle tu apprends inopinément que certains de tes zapprenants ne seront finalement pas présents : tu as envie de...

Et puis arrive enfin le jour du spectacle : accroupie devant la scène, tu essaies de donner discrètement des indications à tes zapprenants

...enfin... plus ou moins discrètement quoi...

...tu essaies (sans succès) de leur faire signe de chanter plus fort...

2 commentaires:
C'est un plaisir de voir que tu reprends ton blog !
J'ai hâte de te lire, surtout que je suis desormais pes !
Bonne continuation ;)
Merci !!! :-)
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